BAROMÈTRE. Alors que la pandémie reste bloquante en Asie, la guerre en Ukraine est un nouveau coup dur pour les acteurs économiques dépendants du transport maritime.
Le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération d’invasion de l’Ukraine. Début mars, les grandes compagnies maritimes de ligne régulière ont annoncé une suspension des bookings au départ et à destination de la Russie, puis quelques jours plus tard de la Biélorussie.
L'impact sur les volumes n'est pas très important. En revanche, le conflit a abouti de facto a une quasi-fermeture de la Mer Noire. La guerre en Ukraine perturbe aussi très sérieusement les flux de fret ferroviaire entre l’Asie et l’Europe, qui transitent essentiellement par le territoire russe.
D'autre part, depuis le début du mois de janvier, le prix du Brent est à la hausse. Une tendance que vient renforcer le conflit Ukraine-Russie. Le fuel est au plus haut, les carburants à faible teneur en soufre (MGO et VLSFO) ayant passé la barre des 800 USD/Tonne sur les marchés libres de Rotterdam et Singapour. C’est à peu près le double des prix constatés il y a deux ans.
Multiplication des surcharges
Alors que la relative accalmie sur le front de la pandémie de Covid-19 laissait entrevoir une légère détente, l’invasion de l’Ukraine par la Russie apporte un nouvel élément de déstabilisation. L’étiage du marché et la résilience des supply chains n’est pas pour demain. Sans surprise, les taux de fret se maintiennent à des niveaux élevés sur l’ensemble des grands corridors.
De plus, aux taux de fret élevés s’ajoutent des surcharges carburant en hausse et maintenant des surcharges risque de guerre. Autre élément alimentant l’augmentation des prix : les Autorités du Canal de Suez ont annoncé des augmentations de tarifs allant jusqu’à 10% à compter du 1er mars. Enfin, la congestion reste de mise et les délais d’acheminement toujours aussi incertains.