La révision décennale des incoterms permet une consultation élargie pour arriver à un nouveau consensus. Elle convient bien pour capter les évolutions métiers et aboutir à des décisions pragmatiques facilitant la vie des co-contractants internationaux. L’Asie l’a bien compris, Chine en tête.
La finalité des Incoterms est d’avoir un impact vertueux en matière de promotion des échanges internationaux. Cet objectif est atteint et a largement fait ses preuves depuis plus de 80 ans. Les Incoterms sont et restent les outils de base du commerce international.
Quelques remarques pour conclure et alimenter la réflexion sur les futurs Incoterms 2020 :
- La digitalisation et la cyber-sécurité sont prises en compte, mais il n’existe pas encore de réponse claire sur le sujet de la part de la Chambre de Commerce Internationale (ICC)
- Les Américains sont, comme c’est la coutume, toujours relativement absents des débats. Cette réalité est dommageable pour l’ensemble des parties. Le prétexte de l’antagonisme des incoterms de l’ICC avec l’application des incoterms locaux au niveau fédéral aux États-Unis est usé. Cette réalité relève plus d’un relent isolationniste, qui paraît bien anachronique en 2019.
- Dans le même temps, l’Asie, Chine en tête, embrasse les Incoterms avec volonté et conviction. Cette région est bien consciente du caractère fondamental de leur utilisation pour asseoir la maîtrise de ses échanges, et donc son rayonnement économique et financier au niveau planétaire.
- Les futurs Incoterms révisés sont amenés à jouer un rôle important dans le projet continu de la Route de la Soie. Il n’est pas certain que l’industrie du retail en sorte totalement indemne par rapport à son mode de fonctionnement actuel.
Après notre passage en revue des différents Incoterms (catégorie E, catégorie F, catégorie C et catégorie D), nous ne manquerons pas de décrypter pour vous la nouvelle version lors de son lancement officiel par l'ICC.
Credit photo : Anne Kerriou